samedi 29 juin 2013

Jouons ensemble : quizz partie

La littérature enfantine existe depuis des siècles. Petit tour d'horizon pour vérifier qui connait ses classiques mais aussi les derniers héros en vogue. Un jeu à faire en famille donc. Bravo au petit Tidef qui a remporté le jeu précédent en ayant découvert la majorité des différences.
AMUSEZ-VOUS !



Question 1 : Qui est l'auteur du petit chaperon rouge ?
A. Les frères Grimm
B. Walt Disney
C. Charles Perrault



Question 2 : Dans le roman de Carlo Collodi, que doit planter Pinocchio sous les conseils du renard et du chat dans un champ pour que cela pousse et fructifie ?
A. Des noyaux de pêches
B. Des pièces d'or
C. De la vigne



Question 3 : Dans "les malheurs de Sophie", de la Comtesse de Ségur, que laisse fondre l'insupportable petite fille au soleil ?
A. Sa poupée de cire
B. Sa glace au chocolat
C. Son masque de beauté



Question 4 : Qui effraye au plus haut point Tom Sawyer dans les aventures du même nom écrites par Mark Twain ?
A. Dodo la saumure
B. Jo l'indien
C. Bob l'éponge



Question 5 : Quel est le pouvoir du chat du cheshire que croise Alice au pays des merveilles dans le roman de Lewis Carroll ?
A. Il disparaît et réapparaît à volonté
B. Il court avec une montre à la main
C. Il recite son alphabet à l'envers


Question 6 : Par qui bébé Mowgli est-il recueilli dans "le livre de la jungle" de Rudyard Kipling ?
A. Un tigre
B. Des loups
C. Le général Kipling


Question 7 : Dans "Peter Pan" de J.M. Barrie, comment le Capitaine Crochet sait-il que le crocodile qui lui a mangé la main est dans les parages ?
A. Le réveil qu'il a avalé continue son tic-tac
B. La fée Clochette le prévient
C. Il le voit parce qu'il est vert fluorescent


Question 8 : Comment s'appelle le petit ouistiti de Rémi dans "Sans famille" d'Hector Malot ?
A. Cornélius
B. Cheetah
C. Joli-Cœur


Question 9 : Le personnage de Jules Verne, Philéas Fogg, entame son "tour du monde en 80 jours" pour gagner :
A. Un pari
B. Le Vendée globe
C. Le cœur de sa belle


Question 10 : Les aventures de "David Copperfield", de Dickens, se déroulent principalement à :
A. Londres
B. Paris
C. New-York


Question 11 : Quel est le nom du navire sur lequel va naviguer Jim Hawkins dans sa quête de "L'île au trésor" de Robert Louis Stevenson ?
A. Le Bounty
B. l'Hispaniola
C. Le Titanic

 
Question 12 :  Quel est la particularité du cinquième membre du club des cinq d'Enid Blyton ?
A. C'est un paraplégique
B. C'est un chien
C. C'est un fantôme


Question 13 : Comment les sorciers nomment-ils les humains sans pouvoirs dans Harry Potter de J.K. Rowling?
A. Les moldus
B. Les mous du genoux
C. Les boloss


Question 14 : Qu'est-ce que "Croc Blanc" ?
A. Une marque de dentifrice
B. Un roman de Jack London
C. Le nom d'un catcheur vedette


Question 15 : Dans la trilogie Eragon, de Christopher Paolini, comment se nomme l'épée du héros du même nom ?
A. Durandal
B. Zar'roc
C. Ouhsacoupe


Question 16 : Complétez ce titre "Percy Jackson le voleur :
A. d'orange"
B. d'âmes"
C de foudre"


Question 17 : La trilogie des "Hunger games" de Suzanne Collins est du genre :
A. Aventures / Science fiction
B. Historique
C. Héroïc Fantasy


Question 18 : Qui est l'ennemi juré de Tara Duncan, héroîne de Sophie Audouin Mamikonian ?
A. Voldemort
B. Le sorcier magister
C. Gargamel


Question 19 : Quel est le point commun entre Liam O'Connor, Maddy carter et Sal Vikram dans les romans "Time riders" de Alex Scarrow ?
A. Ils ont tous été sauvés d'une mort imminente par un homme mystérieux
B. Ils ont croisé le chemin de Terminator
C. Ils ont tous eu leur BAC avec mention


Question 20 : Dans quel tome de la série de livres "Twilight", de Stéphanie Meyer, Bella Swan devient-elle à son tour vampire ?
A. Dès le tome 1
B. Dans le tome 4 après son mariage avec Edward
C. Dans aucun des tomes puisqu'Edward se refuse à la transformer


mercredi 26 juin 2013

Partie 7 LA NAISSANCE DE MARTINOU ET PIROULY

Recentrons un peu les choses sur mes personnages car, après tout, il s'agit de leur blog.
Donc, après le mini-buzz créé par ma video (record de consultation du blog et de ma page Facebook) revenons vers ma passion artistique présente. Ceux qui ont déjà lu "le tombeau des moines" apprécieront et cela donnera peut-être envie à d'autres de le découvrir ;-),
Entre 20 et 25  ans on se cherche et après la comédie et la musique, je me tournai vers les plaisirs plus solitaires de l'écriture...


LA NAISSANCE DE MARTINOU ET PIROULY


Tout le monde il est pas beau et tout le monde il est pas gentil ! La vie parisienne se charge vite de vous l'apprendre. Il arrive un moment où la réalité des choses vous rattrape et il faut survivre, et surtout manger.
Après une seconde mélodie qu'un musicien de rencontre m'offre gracieusement sur un de mes textes appelé "La ballade de Burt", jolie composition pleine d'harmonica et de violons, à laquelle j'ai activement participé guidant tout le long le compositeur sur les accords souhaités, je décide de me concentrer sur ma vie professionnelle et je passe à temps plein afin de stabiliser ma vie. La comédie et la chanson c'est bien jolie mais ça n'apporte pas un sou vaillant.
L'envie d'écrire est toujours là, moyen de s'évader par ses propres moyens. Je passe aussi une partie de mes week-end et vacances à lire des romans (je m'enfourne les vingt tomes des Rougon Macquart en un petit peu plus d'un an) et à écrire des nouvelles. 
Ces nouvelles ont pour héros une jeune fille de 12 ans et un petit garçon de 10 ans :
Martinou et Pirouly.  

Maintenant que vous avez lu ce qui précède, vous pouvez imaginer comment l'un et l'autre arrivent dans ma vie. Provincial exilé dans la capitale, déçu par mes échecs artistiques, éloigné de mes anciennes amitiés et de la famille, je ressens le besoin de recréer un univers sécurisant. Quoi de mieux que de ressusciter une merveilleuse enfance où solidarité, partage, confiance et amitié étaient des valeurs sûres? Blotti dans mon appartement parisien du 4ème arrondissement, je retrouve les odeurs, les paysages de ma campagne natale et je  me ressource et m'oxygène au fil des lignes que je noircis.


Martinou c'est la synthèse de deux personnages féminins déterminant dans ma vie: Martine ma cousine et Myriam mon ami d'enfance et voisine, toutes deux à l'intelligence affûtée, au caractère vif, affirmé et volontaire avec ce qu'il faut de coquetterie.
Pirouly, c'est moi (tiens ça me rappelle un auteur !) ou du moins l'enfant que je fus à l'âge du personnage. D'où la narration à la première personne (très compliquée la narration à la première personne, promis je ne recommencerais plus; cela limite trop la dimension de l'histoire et le point de vue) !
Poucy, c'est Poucy. Rien à changer car mon ami d'enfance avait un caractère digne d'un personnage de roman haut en couleur, sportive, grande gueule, redresseuse de tort, aimant les chevaux, les chiens et les ballades à vélo, assez garçon manqué pour se rouler dans la boue avec le premier qui lui cherchait des poux.
Mirlition réunit les personnalités de Marie-Christine et la petite fille à Crevette, une jeune fille qui venait occasionnellement chez sa grand-mère, surnommée Crevette. Impossible de me rappeler de son prénom mais je me souviens en revanche de son originalité vestimentaire et de son air éthéré qui la plaçait au-dessus des gens et des événements. Un peu rêveuse, un peu lunaire, elle était naturellement, la cible de nos quolibets et réagissait toujours de manière très surprenante et jamais de la même façon. Elle essaya ainsi l'hystérie, l'arrogance, l'ignorance, le dialogue, la douceur... Quant au coté suiveur et gaffeur de Mirliton, c'est Marie-Christine tout craché, ma seconde cousine qui a accompagné mes jeunes années. 



Je pourrais continuer l'énumération des personnages et ceux qui me les ont inspiré, mais ça n'a que peu d'intérêt, étant donné que les personnes ayant traversé ma vie ne vous ont pas toutes été présentées dans ce qui précède.  
Je préciserais juste que Barroy est une version romancée de Liancourt Saint Pierre, petit village du Vexin français dans lequel j'ai grandi. Liancourt (à ne pas confondre avec Liancourt Rantigny !! combien de voyageurs égarés avons-nous dû détromper  et remettre sur le bon chemin en leur arrachant un cri de désespoir puisqu'il leur restait encore 75 kilomètres à faire pour être arrivé à bon port) se situe à 15 kilomètres de Gisors (27) et son château médiéval sur lequel Richard Cœur de lion plantât son drapeau.

Si j'ai gardé la topographie générale Liancourtoise, j'ai, en revanche, modifié la disposition des rues pour faciliter mon intrigue et la logique de déplacement de mes personnages. J'ai surtout tenté d'en transmettre l'ambiance et l'esprit.  
Pourquoi Barroy ? Eh bien, là-aussi, cela servait  mon intrigue dont l'origine se situe au temps de la première croisade. Il se trouve que, du même coup, cela rendait hommage à une aimable grand-mère dont c'était le nom de famille, que nous visitions régulièrement, Stève, Myriam et moi, une des dernières personnes nées au XIXème siècle, encore en vie à ce moment là. 

Liancourt Saint Pierre dans les années soixante dix était encore un village très rural et la plupart des familles qui y résidaient, en étaient originaires. Il y avait une école primaire, une boulangerie, une boucherie, une épicerie , un bar, un bureau de poste, un maréchal ferrant, et pas moins de 10 fermes agricoles ou d'élevage. Il n'était pas rare de voir les troupeaux de vaches traverser le village pour changer de pâture. Le village était très animé. Ses habitants prenaient le temps de discuter sur le bord de la route pour s'enquérir des nouvelles de la famille tout en se rendant chez les artisans locaux. Il y avait des grandes figures dans tous ces personnages croisés la baguette sous le bras ou le panier en osier au bout des mains, et j'étais la mascotte de la plupart d'entre eux, apprécié pour ma langue bien pendue et mon sens du service. 
On était dans les années 70, mais quelque chose dans ce village s'était figé dans les années 50. Les gens supportaient à l'époque que les routes soient  sales et chaotiques, que les coqs chantent dès potron-minet , que les chiens déambulent seuls dans les rues et que les personnes  aient des tempéraments pleins d'aspérités. Aussi, certaines de ces figures marquantes se retrouvent dans les aventures de Martinou et Pirouly. Mais comme on prévient toujours dans les fictions: "Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé est purement fortuite." 



Comme j'ai nourri ma personnalité de toutes les rencontres faites au cour de ma vie et de toutes mes expériences vécues, ma narration se nourrit de mes souvenirs et les transforme, les complète, les réinvente. Aussi  Martinou et Pirouly sont-ils des personnages de fiction évoluant dans leur propre univers et ne faisant que s'inspirer de mon enfance. Ce n'est pas une autobiographie. J'étais beaucoup plus froussard que Pirouly !!
Heureusement car je ne crois pas que mes parents auraient vécu aussi sereinement que les parents de Pirouly  ce côté aventurier !
 

vendredi 21 juin 2013

Partie 6 un détour par l'expérience de parolier et interprète de chansons

C'est la fête de la musique aujourd'hui, et ça tombe bien car c'est l'occasion de vous raconter mon expérience de parolier et interprète de chansons qui fut un petit détour sur mon chemin d'auteur. Et attention, un collector dans ce nouveau message, la chanson et le CD parus sous le pseudonyme de Teddy Herté (on ne ricane pas !), texte et interprétation de votre serviteur et composition musicale de Gérard Cohen du Studio Fruits et Légumes (non, non, je vous raconte pas de salades ;-)

Mon chemin jusqu'à l'écriture de Martinou et Pirouly

Un détour par l'expérience de parolier et interprète de chansons (partie 6) 
Malgré toutes les prédictions malveillantes de certains aigris, après ma terminale, je trouvai un emploi dès la rentrée dans le domaine de l'accueil. Mais j'étais surtout monté à la capitale pour devenir comédien. J'aspirai à rejoindre ma copine KB qui s'était inscrite au couteux cours Florent. La première année parisienne j'alternai travail à temps partiel et castings. J'accompagnai aussi en spectateur libre KB au cours Florent, mais j'avoue que l'ambiance rive gauche me bloqua et j'envisageai ces élèves et ces cours avec un oeil très critique. Où était l'ambiance bon enfant de nos cours amateurs? J'étais décidément fait pour l'autodidaxie. 

Ce fut une période où je me réfugiai dans l'écriture qui était un baume sur la blessure de mes ambitions déçues. J'écrivis beaucoup de textes courts avec le bon espoir d'en faire des chansons, mais, bien qu'ayant une bonne oreille musicale, je ne savais jouer d'aucun instrument. Il me fallut donc trouver un musicien.
Dans la boite où je bossais comme agent d'accueil, je rencontrai un bassiste et lui parlai de mes prétentions d'auteur. De dix ans mon ainé, il me prit sous son aile et me proposa de venir voir jouer son groupe, de faire des essais au chant, puisqu'ils cherchaient un chanteur, et de proposer un de mes textes pour qu'ils étudient la possibilité d'une collaboration, puisqu'ils cherchaient aussi un auteur.
C'est ainsi que je me retrouvai un soir à faire des vocalises et du "yaourt " dans une cave de la rue Faidherbe dans le 11ème arrondissement, perdu au milieu des cuivres, de la basse, de la guitare électrique, du saxophone et de la batterie, chacun jouant de son instrument sans trop 
 se préoccuper de s'accorder aux autres, le tout agrémenté d'effets larsen assourdissants. Ce fut une expérience très étrange. Sans compter que le groupe était plutôt rock alors que le chanteur, que je prétendais être, était plutôt variété.
Imaginez un duo Etienne Daho et Iron Maïden...!!! Après deux séances nous décidâmes de ne pas donner suite. Je retournai donc au plaisir solitaire de l'écriture. Je chantai toutefois chaque fois que je le pouvais sous ma douche ;-)
Je ne renonçai pas pour autant à proposer mes textes à des musiciens.
La même année, je fus pris en charge par une agence artistique. Jeune novice, je me retrouvai face à un agent artistique à la gourmette en or et aux lunettes de soleil sur le nez alors que son bureau était aveugle (cela aurait dû me mette la puce à l'oreille !!) avec sur le mur du fond une flopée de disques d'or allant de Marie Myriam, à Véronique Rivière (là aussi...!!!). 


Il fit une lecture de mes textes et les trouva "intéressants", mais insista sur le fait qu'il ne pouvait les proposer bruts à un artiste. Il fallait faire un choix et en mettre un en musique, afin d'y apposer une voix témoin qui servirait à la maquette et, de là, pourrait être adressée aux artistes. Il me demanda si je chantais et comme je répondis sans aucune modestie par l'affirmative, il me proposa une démonstration  sur la bande musicale de "On dirait le sud" dont je ne connaissais que le refrain. Il ne fut pas très exigeant car cela lui parut convaincant.
Il prit rendez-vous sous mes yeux avec le compositeur  Alain Cohen pour un rendez-vous au studio "fruits et légumes", près de Gambetta, afin de choisir le texte à adapter et le style de musique. Bien sûr il me remit une facture comportant les tarifs de la location du studio, le salaire du compositeur et les frais de présentation de la chanson dans une compil de l'agence adressée aux radios et au Midem de Cannes.
Le texte choisi fut This useles life ("sept vies inutiles"), texte très noir que n'aurait pas renié Jean-Louis Murat ou Mylène Farmer. Une semaine plus tard, je reçus la maquette avec la bande musicale sur la face A et la voix témoin sur la face B. Trop fier qu'un de mes textes prenne vie, je fus séduit dès les premiers accords musicaux très synthé (nous sommes en 91 apogée du son synthé). 



Dans toute cette histoire, le seul plaisir que j'en retirai, ce fut cet instant magique où je me retrouvai dans la cabine d'enregistrement avec casque et micro professionnel, découvrant les miracles du multi-pistes et des effets de voix ou mixage. J'étais pourtant gavé de miel suite à un excès de répétition qui m'avait donné un mal de gorge de mauvais augure, mais la voix fut parfaite et au bout de deux prises, la chanson était dans la boîte.

Bien entendu tout cela était une énorme escroquerie et il n'y eut pas d'envoi aux radios ni davantage de représentation au midem cannois.
De plus, mon agent ayant quitté l'agence entre temps, il me proposa de me représenter directement, chose que son contrat lui interdisait en cas de démission.
Je me retrouvai à faire des photos pour un book, de la figuration dans l'émission "la chance aux chansons" (mon Dieu pardonnez moi !!), mais aussi à témoigner dans un procès où j'aurais dû être le plaignant, puisque l'agence, découvrant qu'il m'avait débauché ainsi que d'autres apprentis artistes, le traîna en justice.
Je parvins toutefois à récupérer un quart de la somme versée à force de pugnacité et de menaces. Un souvenir doux amer donc...
Me reste le CD de "This useless life" tiré à 20 exemplaires. Ça fait cher le CD mais une petite fierté dans ma CDthèque !!! 
Et je me consolai une fois de plus dans l'écriture, mais décidai d'abandonner peu à peu le format texte pour un format plus ambitieux : les nouvelles policières.
C'est là que Martinou et Pirouly entrent en scène, en 1994.

dimanche 16 juin 2013

UN PTIT JEU POUR LES ENFANTS (et pour les grands)

Avant de vous raconter comment de bachelier raté je suis devenu parolier et chanteur, je vous propose de jouer un peu...
Vous connaissez tous le jeu des sept différences ? Eh bien je vous propose de détecter toutes les différences entre deux esquisses de la couverture et détecter toutes les corrections que j'ai faites faire à mon illustrateur entre ces deux versions (et il y en  a plus de sept !!).
Le premier qui répondra tout juste sera le gagnant et se verra offrir un exemplaire du tombeau des moines.
Aiguisez votre œil et c'est parti. Bonne chance !

Thierry


vendredi 14 juin 2013

Impressions d'auteur

Comme les jours précédents, mercredi je me suis précipité sur ma boite à lettres, écartant sans ménagements l'accueil toujours enthousiaste de ma chienne et farfouillant fébrilement la boite de métal jusqu'à y entrer la tête et les avants bras (si, si , j'vous jure, elle est suffisamment vaste pour accueillir le tout, même avec une tête d'auteur qui enfle ;-).
Et là, talalein ! l'enveloppe à bulles est là comme un objet précieux, bien calée dans son écrin de publicités diverses. Mes mains s'en emparent comme d'un petit oisillon tombé du nid. Je tourne, je retourne le pli, le soupèse... oui c'est bien ça, c'est mon livre, j'en suis certain. La couverture va-t-elle bien être en couleur ? La reliure sera-t-elle correcte ? L'impression n'aura-t-elle pas maltraité ma mise en page ?
Je décachète l'enveloppe (et là je ne garantis pas y être allé comme avec un oisillon mais plutôt comme avec un pigeon qu'on éviscère !!).
La magnifique couverture bleutée de Laurent B. en jette du tonnerre !! Encore plus en papier glacé.
Je feuillète. Tout est à sa place, ouf.



Mais étrangement, très vite, je reprends le rôle du lecteur et je vois les défauts (oh minimes ! ils sont d'ailleurs déjà corrigés pour les prochains lecteurs). Je lis quelques passages et je me surprend à me dire que cet extrait ne me rappelle rien, comme si quelqu'un d'autre l'avait écrit. Se sont-ils trompés à l'impression ? J'ai tout à coup l'impression que mon histoire m'échappe, mes personnages me fuient, vivent leur propre vie et sont en ce moment en train de débarquer chez une vingtaine de lecteurs motivés et être les seuls témoins de leurs réactions, vont les divertir seuls comme des grands.
J'imagine que c'est ce que doivent ressentir les parents qui laissent partir leurs enfants pour la première fois en vacances loin d'eux.
L'émotion monte et j'ai envie soudain de retrouver Martinou et Pirouly pour fêter ça. Mais allez prendre un verre avec des personnages de papier ! Pas facile ! Sans compter qu'à leur âge on ne boit que du jus de fruit (bon oui je sais, moi aussi maintenant je suis au jus de fruit, mais quand même ! ).
Comme ces parents possessifs je me dis qu'après tout, avec vous, ils sont entre de bonnes mains.
Ils vont me revenir très vite à travers vos yeux, vos mots et vos paroles.
J'ai hâte de les retrouver ces vilains garnements et de commencer avec eux une nouvelle aventure dans laquelle "Le clown ne rit plus"...
Embrassez les de ma part,

Thierry

J'ai reçu des messages qui me laissent penser que je n'étais pas le seul à m'extasier devant ma boîte à lettres cette semaine. Un grand merci à ceux qui ont déjà partagé leur enthousiasme avec moi.
Je remercie également l'initiative de Nadine S.  qui a spontanément fait remettre à son fils des pages publicitaires de mon livre à ses camarades de sixième. Si vous souhaitez faire de même, n'hésitez pas à me demander le flyer publicitaire ;-)

dimanche 9 juin 2013

Suivi de vos commandes

J'espère que vous avez tous profité du week-end ensoleillé et que vous êtes prêts à affronter  le reprise du lundi.
Je tenais à rassurer ceux qui m'ont fait l'amitié de porter intérêt à mon livre en le commandant sur thebookedition en leur précisant que le délai de confection de 3 à 4 jours et les délais postaux font que "le tombeau des moines" devrait leur parvenir dans le courant de la semaine. Encore quelques jours de patience donc (j'attends aussi mon exemplaire pour tout vous dire).

Je vous souhaite bonne lecture, quel que soit votre livre en cours.
Au fait, vous lisez quoi en ce moment ?
Amicalement

Thierry

mercredi 5 juin 2013

Emotions de lecture

Bonjour à tous,
et si vous me racontiez votre plus grande émotion de lecture ?
Quel livre était-ce ?
Qu'est-ce qui vous a ému à ce point dans l'histoire ?
Racontez-moi...

"littérairement vôtre"

Thierry

Partie 5 de mon éveil à la lecture...

De mon éveil à la lecture jusqu'à l'écriture de Martinou et Pirouly

La bibliothèque idéale de Madame Lazrak et le club de lecture émancipatrice de Mme Depotter (partie 5)


L'éventail des oeuvres littéraires est tellement large qu'il est difficile pour un novice de l'embrasser et surtout de savoir par où commencer.

Je l'ai dit, j'ai un tempérament de collectionneur et de passionné et, quand un auteur ou un héros me plaît, j'ai tendance à tout vouloir avaler de lui.
On a vu que le risque était de limiter mes horizons et de ralentir mon enrichissement culturel. A force d'avoir entendu cet avertissement, une forme de culpabilité planait sans cesse sur moi.

Le problème est que, là où je n'éprouve pas de plaisir, je retiens moins bien les choses. Les lectures qu'on m'imposait, ou que JE m'imposais, avaient un impact beaucoup plus faible sur moi, habitué tout petit à apprendre en m'amusant et de ma propre volonté. C'est un fait, on retient mieux quand notre curiosité est éveillée et que nous allons vers l'information non contraint et forcé. L'Education Nationale devrait davantage s'inspirer de ce constat.
Ma prof de français de seconde, clône parfait de Juliette Gréco et tout aussi fantaisiste (elle aimait marteler dix fois de suite, en tapant du poing quelque fois sur son bureau, la phrase "de la méthode, il vous faut de la méthode" avec des tons différents traduisant l'impatience, le découragement, la colère, la moquerie selon son humeur du moment. Ce qui prouvait qu'elle était davantage tragédienne que prof de français !), a eu la bonne idée de nous constituer une liste appelée "la bibliothèque idéale", constituée de toutes les grandes oeuvres françaises des cinq derniers siècles.

Le lecteur boulimique que j'étais en eut le tournis, et je faillis en perdre connaissance d'excitation.
Quoi ?! Il existe toutes ces oeuvres à découvrir, et on me propose une collection plus ambitieuse que celles auxquelles je m'étais habitué ?
Pensez bien que je m'attelai à la tâche le jour même et retournai la bibliothèque familiale et le grenier pour pointer ceux qui étaient déjà en notre possession. Ma moisson fut honnête mais par rapport à la liste de plusieurs pages remise par Mme Lazrak, elle me parut un peu mince.
Au nombre des livres trouvés: "Germinal" de Zola, "L'écume des jours" de Vian, "1984" de George Orwell, "le voyageur imprudent " de Barjavel...

C'est à partir de là que je me suis ouvert à tous les styles et toutes les époques littéraires et que j'entrepris de compléter ma culture personnelle en même temps que les étagères de ma bibliothèque.
En première littéraire, ma prof Anne-Lise Depotter (décidément mes professeurs de français étaient toutes des perles) a développé mon sens critique en mettant en place des séances d'échange sur les livres qu'elle nous conseillait. Je me souviens que c'est la seule prof avec qui j'ai pris des cafés en dehors des heures de classe. Elle était très attentive à mes opinions, mes réflexions et m'a fait découvrir le plaisir de débattre et de défendre mon point de vue. J'ai réalisé que la lecture n'était pas qu'un divertissement. Du débat sur le soulèvement des mineurs dans "Germinal", aux dérives d'un état totalitaire dans "1984", ou encore les excès des conquêtes napoléoniennes, je découvris que les livres nous permettaient d'observer la nature humaine ou les événements de différents points de vue, d'analyser et de prendre position. Je le ressentis plus ou moins consciemment mais cela m'affermit et me rassura pour la suite. J'avais trouvé ma pierre de rosette pour décrypter le monde qui m'entourait, parfois effrayant pour un adolescent.

  
Cette étape et la philosophie, nouvelle matière que je découvris avec délectation, me permirent d'accéder à l'âge adulte. La philosophie est à l'esprit, et au raisonnement ce que la musculation et le sport sont au corps. J'ai adoré lire Platon, Voltaire et les théories de Freud. Mon empathie excessive (très précieuse pour les écrivains, en herbe ou pas) est née de là. Poser un sujet, le comprendre, l'expliquer, le décortiquer, l'argumenter, l'opposer, le relativiser, le nuancer... Une, deux, trois, quatre... et flexion, extension, torsion, mouvement des bras, petites foulées...et une, deux, trois, quatre...

Mme Povéda, ma prof de philo, me fit faire mon premier exposé et donc, ma première prise de parole en public. Il s'agissait de l'analyse des rêves selon la théorie Freudienne. Je m'en sortis si bien dans la vulgarisation et la capacité à capter l'attention de mon auditoire, que cela me conforta dans mon opinion que la maîtrise des mots ouvre bien des portes et des opportunités. Elle crée aussi du lien social. Savoir exprimer justement sa pensée, son ressenti, facilite le contact avec autrui et nous intègre plus sûrement. La maîtrise des mots aide à séduire, à convaincre, à transmettre. Bref c'est un pouvoir inestimable.

J'ai fini d'éclore cette année là, prêt à affronter le monde avec gourmandise et impatience.
Cette prise de parole réussie fut en lien direct avec mon inscription à un cours de théâtre au cours de ma dernière année de lycée. Je me suis lancé dans l'aventure avec ma meilleure amie Estelle, sœur de cœur et d'intellect, qui me tendit une main ferme mais rassurante pour m'entrainer  à l'inscription un soir de novembre venteux où nous arrivâmes à la bibliothèque le visage saupoudré du glaçage de nos mille feuilles dévorés en chemin. Le théâtre classique ne m'ayant jamais attiré, Dieu merci on nous proposa du théâtre de boulevard. C'est ainsi que nous jouâmes "Les portes claquent" de Michel Fermaud, puis "Le père noël est une ordure" du Splendid. Au gré de nos répétitions et de la préparation de la générale, nous nous découvrîmes l'un et l'autre en même temps que nous nous révélions à nous même (il faut dire que jouer Pierre, pour moi,  et Thérèse pour Estelle dans la scène du "père noël..." où les choses échappent aux deux personnages au point que Pierre lui demande de faire la truie, ça crée des liens indéfectibles !!)
Adieu ma timidité, adieu les complexes, adieu les hésitations.

Ma première grande décision fut d'arrêter l'école en pleine épreuve du BAC au grand dam de mes amis et de mes parents (j'ai passé l'épreuve de philo avec un 16 sur 20 et ai négligé d'aller aux épreuves qui ne m'intéressaient pas comme les math ). Je perçus toutefois un brin d'admiration chez les premiers et peu d'inquiétude chez les seconds, ce qui me laissa supposer qu'ils avaient finalement confiance en mon choix.
J'avais bien retenu en pur esprit indépendant la grande leçon du libre arbitre...