samedi 21 décembre 2013

Du bon côté de la vitre

Et voici revenu le temps des sapins odorants, des guirlandes et des boules scintillantes, des pères Noël suspendus vaillamment à nos cheminées ! 
Nous revoilà à ralentir le pas pour admirer des buches alléchantes à travers une vitrine bien éclairée, alors que nous nous empressons, bien emmitouflés dans un gros manteau moelleux et une grosse écharpe de laine, de regagner notre foyer bien chauffé. 
C'est aussi la période où on arrache un sourire plus facilement à celui qu'on croise sur une musique de Noël, une œillade sympathique à ceux qu'on retrouve autour du réchaud du vendeur de marrons, une parole bienveillante à celui qui nous heurte aussi encombré que nous de paquets cadeaux . 



Noël réunit. Noël fédère. Noël rend heureux. Une émotion particulière nait de cette fête. 
Mais qu'est-ce qui fait cet esprit de Noël ? Qu'est-ce qui fait cette ambiance si spécifique ?
Pour certains c'est ce moment où l'on ressort du grenier ce carton empoussiéré qui, à peine son couvercle rabattu, illumine de tout son contenu la salle à manger familiale, ou ce moment magique où l'on branche la guirlande électrique qui donne des couleurs à l'hiver sombre. 



Ou bien les découpages et autres décorations faites maison avec la complicité de maman.
Ou encore ces cavalcades dans la campagne gelée ou enneigée, avec frères et sœurs, pour la cueillette du gui ou le ramassage de mousse qui serviront à embellir la table. 
Pour d'autres c'est le plaisir d'un repas extraordinaire à partager en famille, l'exploration fiévreuse des magasins pour dégoter le cadeau qui conviendra parfaitement à chacun. 
Cela peut être aussi ce moment où on épie le ciel étoilé ou neigeux pour apercevoir l'étrange attelage, ces moments interdits où, l'oreille collée à la porte de la chambre, on guette le moindre bruit suspect dans la maison endormie, désireux de surprendre le gros bonhomme bienfaisant.
J'en connais même pour qui l'esprit de Noël c'est un vieux vinyle crépitant qui fait retentir la voix chevrotante de Tino Rossi à la lumière d'un candélabre.
Oui, je crois que l'esprit de Noël c'est ce moment où chacun retrouve sa part d'innocence et où petits et grands sont unis autour du même rêve.
Je dois vous avouer que, pour ma part, mon plaisir est toujours modéré car je pense toujours à la petite vendeuse d'allumettes. C'est une vieille histoire de Hans Christian Andersen qui m'a beaucoup ému. 
Lorsque je remets mes cadeaux et reçois les miens en serrant très fort mes proches dans mes bras, j'ai toujours l'impression de voir son petit visage blafard à travers la buée des carreaux. 


Et je me dis que si le véritable esprit de Noël est de pouvoir offrir à chacun l'occasion de s'échapper de soi, de redevenir un enfant, de croire à nouveau et de partager, chacun devrait pouvoir recueillir quelques instants une petite fille aux allumettes.
Si à chaque Noël je peux ainsi maintenir la flamme de l'espoir dans les yeux de cette petite fille alors je me dirai que ce 24 décembre n'est pas inutile car il aura peut-être réchauffé son cœur pour tout un hiver.

mercredi 20 novembre 2013

Récit d'un drame familial

Figurez-vous qu'il est des drames familiaux réparables. Je viens d'en vivre un récemment que je tenais à partager avec vous.
J'ai une mère qui aime les armoires bien rangées et les maisons propres, il n'y a qu'à voir ses piles de linge rangées au carré dans sa penderie qui feraient douter que le militaire de la maison ce fut papa.
Or, à l'occasion d'un de ces après-midi brumeux automnales où son plumeau frétillait d'entrer en action, elle entreprit de ranger les chambres de la mansarde qui accueillent encore parfois les enfants sûrement ingrats que nous sommes. Elle commença par les tiroirs des tables de nuit parce qu'il faut bien commencer par quelque chose.
Ces tiroirs sont ceux que nous avons souvent explorés alors que nous étions encore baveux ou boutonneux et ils ont continué à être actionnés fiévreusement par la génération suivante tout aussi baveuse et boutonneuse que nous l'avions été.
Pourquoi ces tiroirs ont-ils été si souvent explorés me direz-vous et fonctionnent encore après tant d'années ?
Je répondrai à la première interrogation que c'était les tiroirs aux contes et aux histoires merveilleuses et à la seconde que Ikea n'existait pas encore a l'époque et que l'industrie du meuble savait encore faire du durable... Mais c'est un autre débat...
Figurez-vous que maman a dû trouver ces tiroirs plus jolis vides puisqu'elle entreprit, sans convoquer le conseil de famille, de les vider illico et de glisser tous ces billets gratuits pour voyage merveilleux dans des vieux cartons aux armes d'un chasseur de rêves adverse.
A l'occasion d'un des rares week-end où je me rappelle avoir des parents, tombant par hasard sur le nouveau vide créé par la ménagère consciencieuse, je me penchai un brin  halluciné  sur le tiroir et lançai un "allo !?" dont l'écho Nabillesque résonne encore cruellement à mes oreilles (matraquage télévisuelle efficace). Non mais je rêve : tous mes bouquins d'enfant envolés !! Volatilisés ! Supprimés ! Je regarde d'un peu plus près, croyant comme les enfants du monde de Narna qu'un double fond va se révéler à mes yeux et me permettre de repartir au pays des rêves. A moins qu'ils n'aient pris la fille de l'air comme le soulier de la vieille Marie-Rose... Mais je dois me rendre à l'évidence : plus de Mowgli, plus de Peter Pan, plus de vache Roussette, ni de Pouf le chat bleu et de gros ours Grognon.
Tous enlevés !
Encore un coup du capitaine Crochet.
Mais ce jour là mon capitaine Crochet à moi c'est ma mère qui a bien toujours sa main droite, elle, bien que je ne la distingue plus très bien de son plumeau magique, et s'étonne que je m'émeuve de la disparition de mes compagnons de lecture.
- Qu'est-ce que t'en aurais fait à ton âge ? Me dit-elle d'un ton désinvolte.
D'autres auraient été pris au dépourvu par la question à demi soupçonneuse.
Pas moi.
J'ai toujours assumé mon côté enfant et l'ai entretenu soigneusement (inconsidérément diront d'autres). Elle ne se rend pas compte qu'elle vient de me barboter ma poussière de fée, mon élixir de jeunesse, ma madeleine disneyenne. Elle vient de couper le haricot magique qui me menait droit au pays des Géants.


 Je lui réponds tout de go :
- J'aurais continué à rêver. C'est le patrimoine familial. Mes souvenirs.
J'ai l'impression que la société du virtuel, l'esprit kleenex ont pris possession de ma pauvre maman mais n'ai pas le cœur à l'exorciser pour le moment, tout dépité que je suis.
Comment lui dire que c'est un morceau d'elle-même, de moi, de nous, qu'elle vient de jeter négligemment aux orties ?
Comment lui dire qu'en ouvrant chacun de ces livres, qu'en en feuilletant les pages renaissaient plus vivement ma petite chambre et son papier peint aux images du livre de la jungle, que j'entendais de nouveau plus présente sa voix douce et tendre qui me faisait frémir aux mots d'OGRE et de LOUP ou me rassurait sur le sort des sept chevreaux ou du chaperon rouge (eh oui dans ce monde tout finit toujours bien et on renait avec seulement quelques traces de suc gastrique sur sa capeline rouge) ?
Comment lui dire qu'avec ces livres je revoyais plus ardemment ses yeux protecteurs et attendris se poser sur moi en même temps qu'elle remontait la couverture jusqu'à mon menton ou pendant que je buvais mon petit verre d'eau sucrée pour passer une bonne nuit (quelle vessie j'avais en ce temps là !!) ?
Oui, comment lui dire que ces livres c'est sa main douce et chaleureuse sur ma joue, les dizaines de petits yeux de mes ours en peluches installés en rang d'oignons au bout de mon lit sous le halo jaune de ma lampe de chevet ?


 Comprendrait-elle que l'homme de quarante ans à la barbe hirsute et aux pattes d'oie, qui aujourd'hui la regarde effaré, fait encore équipe avec le petit garçon qu'il fut hier, à la vie à la mort ?
Elle finit par me répondre qu'elle les a donnés. A qui ? Une association ? Des gens malheureux qui n'ont pas accès à la culture ?
Mon cœur est soulagé.La méchante reine au miroir n'a pas ensorcelé maman. C'est sa générosité qui lui a fait commettre cette erreur.
Disons aussi à sa décharge qu'elle est maintenant davantage grand-maman et que ces souvenirs ont sûrement été remplacés par ceux plus récents de la félicité apportée par ses petits enfants à qui elle a dû raconter ces mêmes histoires. Comment lui en vouloir d'avoir oublié ce petit garçon rêveur jamais rassasié de ses talents de conteuse ?
Elle vit avec son temps. Je crains soudain de la trouver un jour aux manettes d'un jeu en wi-fi, occupée à trucider des personnages de conte, bons ou méchants, car , en 2013, il n'y a plus de différence entre les uns et les autres. Le cynisme ambiant veut que la naïveté et l'innocence soient montrées du doigt comme des tares absolues à éradiquer. Mais je ne peux accepter qu'elle s'installe dans ma mémoire, dans ma chambre d'enfant, vêtue désormais d'un treillis, la mitraillette en bandoulière !!
Je dois sauver le soldat maman et retrouver ces livres afin qu'elle se souvienne. Je dois retrouver mes racines d'auteur.


Comme je suis plutôt du genre à voir le verre à moitié plein,  rassuré que ces livres, s'ils avaient changé de famille, puissent continuer à remplir leur fonction, je passai donc à la solution.
Comment reconstituer mon trésor ?
Priceminister.
Ce site de vente d'occasion à l'instar de ebay et du boncoin permet d'acheter à prix bas et de revendre ce dont vous n'avez plus besoin. Une nouvelle manière de consommer. Mais il permet aussi de retrouver des livres anciens, des raretés. Heureusement je sais exactement le visage des disparus et leur titre (pas toujours exact car j'ai quand même la mémoire qui flanche) et parvient à tous les retrouver sur le site. Je viens aujourd'hui de recevoir le septième récupéré. M'en reste autant à accueillir.
Quand ils arrivent dans ma boîte à lettres, j'ai l'impression de retrouver de vieux amis, des parents perdus de vue. Mon tiroir magique se reconstitue peu à peu.
Je l'annonce triomphant à maman qui considère d'un œil circonspect cette nouvelle fantaisie de son grand gamin et me dit :
- Qu'est-ce que ça change ? Tu les connaissais par coeur de toute façon... Et puis maintenant c'est toi qui les raconte les histoires.
Alors là, pour le coup, je suis désarçonné.
Je me rends compte que, s'il est important de se souvenir d'où l'on vient, ce que ce passé a fait de nous à l'instant présent est tout aussi précieux, et que bien des choses restent encore à accomplir.
Maman, d'une simple phrase, vient de poser son plumeau exterminateur pour m'introniser auteur, et c'est pour moi la plus belle des légitimités.
Une maman aime naturellement ce que vous fûtes, ce que vous êtes et ce que vous serez et ne souhaite rien de plus que de vous voir marcher tout seul, toujours droit devant, avec la confiance et l'assurance d'un homme fait homme.
Maman je t'aime.








jeudi 7 novembre 2013

Les projets se ramassent à la pelle...

Le temps passe à une allure folle et je me rends compte que je me suis laissé un peu déborder. Si vous n'avez pas eu d'article pour octobre c'est pas faute d'actualité mais plutôt dû à une atteinte de procrastination aiguë...


Alors rentrons dans le vif du sujet. Les petits feux de cheminée qui s'allument sont propices à une remontée d'intérêt pour "Le tombeau des moines" (et j'espère que ce n'est pas juste pour servir à allumer les buches ;-)) Cela fait chaud au cœur.
Les commentaires continuent d'arriver toujours encourageants.
Ainsi ma collègue qui, en pleine réunion, me lance un déstabilisant : "Maintenant quand je vous vois, je vois Pirouly et toute la bande courir la campagne. Je pourrais même vous décrire la crypte qu'ils  ont découverte." Ses yeux pétillent et son sourire est ravi.  Moi aussi je suis ravi de l'avoir emmenée aussi efficacement dans l'univers de mes petits personnages.
Ou encore mon cher illustrateur, Laurent B., qui me remercie de lui avoir fait ressentir ses émotions de jeunesse dans la scène où les quatre héros découvrent le livre de P. Michaud bien installés au chaud dans la chambre de Martinou éclairée par une petite lampe de chevet...
Merci aussi à Chantal et Dédé le cantonnier qui ont manifesté récemment leur intérêt (et leur enthousiasme) pour mon histoire. Cela me touche d'autant plus qu'ils font partie de ces figures Liancourtoises dont je me souviens toujours avec émotion (c'est bien pour ça que Dédé est un des personnages bienveillants de l'histoire).
Ces remarques sur mon sens de la description et de l'ambiance arrivent à point nommé puisque, à la relecture des premiers chapitres du second tome des aventures des M and P's, je commençais à douter des passages descriptifs, de leur utilité et de leur longueur. J'ai testé mon nouveau style narratif, les efforts faits sur les dialogues et la description des personnages sur mon lecteur témoin. Ses réactions ont été positives et m'ont très vite rassuré.


Un tiers du "Clown ne rit plus" est déjà rédigé. En parallèle, je remets au propre en tapant mon texte manuscrit sur ipad (l'angoisse de perdre mes carnets papiers), tout en songeant à la scène suivante. J'avoue que chaque chapitre demande une préparation documentaire et une visualisation mentale plus précise que lors du précédent opus. Il faut savoir que je jongle là avec près de vingt personnages et une intrigue à trois niveaux quand "le tombeau" n'en comportait qu'une, avec 5 à 6 personnages tout au plus (et je ne compte pas les héros principaux). C'est comme une partition musicale, chaque personnage, chaque réplique a sa place et son tempo. C'est jubilatoire. Mais ça demande du temps et de la disponibilité.
Aussi me trouve-t-on beaucoup le nez en l'air actuellement et mon esprit s'échappe régulièrement dans Barroy et dans les coulisses de ce cirque, dans l'ombre des M and P's...
Surtout ces temps ci où je dois me lancer dans la narration d'un barbecue nocturne organisé par la troupe d'artistes du cirque avant la grande représentation, scène importante où il faut donner la parole à chacun et disséminer quelques éléments de l'intrigue tout en exposant les rapports entre chaque personnage. Un travail de cameraman presque, où il vaut mieux savoir d'avance où l'on va poser ses pieds et fixer son objectif...


J'ai échangé récemment avec mon illustrateur Laurent B. et une deuxième collaboration sur une couverture est en phase d'élaboration. J'en profite pour préciser que vous avez été nombreux à apprécier son travail sur "le tombeau des moines" et me demander une dédicace de sa part. Laurent à ton plus beau stylo !! C'est ton tour. On ne change pas une équipe qui gagne.
En effet je mets une dernière touche à un recueil de textes qui devrait être prêt début 2014. Ce recueil s'appellera "Mes semelles de vent".
Il est prévu aussi qu'il travaille sur la couverture du "Clown ne rit plus". Rassurez-vous, vous aurez donc l'occasion qu'il vous réserve (et à moi aussi) encore de jolies surprises.



J'attends aussi mon code ISBN demandé auprès de l'AFNIL avant de déposer à la BNF un exemplaire de mon premier livre.

Voilà pour les nouvelles !! Vous voyez elles sont nombreuses et réjouissantes.
Merci de votre suivi et je vous souhaite le meilleur jusqu'au prochain article,

amicalement,

Thierry

samedi 28 septembre 2013

"Le tombeau des moines" fait peau neuve

Bonjour à tous, premiers fidèles des aventures de Martinou et Pirouly,
bientôt 4 mois que mon premier livre "Le tombeau des moines" est sorti sur le site d'auto-édition THEBOOKEDITION.
L'aventure se poursuit puisque, fort de vos remarques et réactions à la lecture de ce premier opus, j'ai pu mieux juger des points forts et des points faibles de mon écriture.
Comme je suis conscient que chacun est perfectible et que je suis soucieux de livrer à mes lecteurs quelque chose de proche du parfait, cela m'a été d'une grande aide et je peux aborder ma seconde histoire en évitant ces pièges.



Toutefois, comme j'ai possibilité d'intervenir sur mon manuscrit "Le tombeau des moines", et sa version n'étant donc pas immuable, j'ai décidé de le remanier en tenant compte des trois remarques qui sont revenues le plus souvent de votre part :

1. Les dialogues des enfants ne sont pas suffisamment crédibles compte tenu de leur âge (leurs dialogues ne diffèrent pas du vocabulaire du texte de narration ).
Face à cela, j'avais deux solutions :
- je modifiais l'âge des personnages pour coller à la maturité des dialogues. Cela impliquait de modifier le contexte de certains passages (scènes se déroulant dans l'école primaire ) et que je renonce à l'idée que je m'étais fait du rapport entre les enfants notamment entre Martinou et Pirouly (Pirouly peut être la mascotte de l'équipe à 10 ans, ce qui est plus difficile à 15... cela implique aussi un rapport plus sexué). Cela impliquait aussi que je renonce à faire grandir les personnages sous les yeux du lecteur.
 Donc cette solution ne m'a pas emballé.
Ou bien :
- je modifiais tous les dialogues des enfants pour les rendre plus simples et les démarquer du texte narratif qui, lui, pouvait rester dans un langage plus soutenu. Même si c'est Pirouly qui raconte, on peut imaginer qu'il le fait une fois devenu adulte.
J'ai donc remanié tous les échanges entre les enfants et ceux de certains adultes censés avoir un langage plus populaire. J'ai par exemple supprimé tous les "nous" au profit de "on" davantage utilisé dans le  langage courant. J'ai glissé quelques maladresses d'expression puisqu'à dix ans elle n'est pas toujours parfaite m'a-t-on dit... J'ai quand même laissé quelques mots compliqués dans la narration car j'estime que la lecture est certes un divertissement mais aussi un apprentissage du langage, et à l'heure d'internet il est rapide de trouver la définition d'un mot. Toujours vers le haut les enfants, c'est ce qu'on m'a appris !!


2. Le sous-titre Martinou et Pirouly est trop connoté 6 - 8 ans et en contradiction avec le titre "Le tombeau des moines" davantage dramatique et donc mature. Le risque est de brouiller l'image et  que le livre manque sa cible.
Alors là ça a été plus difficile d'abandonner cette appellation qui me tenait à cœur compte-tenu de mon passé (ceux qui ont lu mes éditos précédents comprendront...). Puis je me suis rendu-compte que j'avais désormais fait la séparation entre mes souvenirs et mes personnages et pris conscience que, désormais, ils avaient leur vie propre et pouvaient s'affranchir de la réalité (l'important est que ma cousine Martine conservera précieusement son exemplaire nous mettant en vedette). Ce qui m'a fait me décider c'est que vous avez été plusieurs à me dire que Poucy et Mirliton, faisant partie de la bande, il était dommage qu'elles soient oubliées dans le sous-titre, et que leur caractère soit si peu développé dans l'histoire (je vais me rattraper dans "le clown ne rit plus" c'est promis).
Etant donné la construction de l'histoire et son intrigue, il semble que "le tombeau" doive intéresser un public plus adolescent.
Compte-tenu de tous ces points, j'ai donc rebaptisé ma fine équipe :
"Le tombeau des moines - Une aventure des M and P's" (se prononce aimandpize !!)
Les deux M = Martinou et Mirliton, les deux P = Pirouly et Poucy. Tout le monde y est  ?!!
Cela fait plus fun, plus djeun's. Non ?
Mais ce sous-titre n'apparait plus que sur la page de garde et le quatrième de couverture où l'équipe est présentée. La couv., elle, annonce uniquement "Le tombeau des moines".


3. La ponctuation placée en début de ligne et des coquilles ou prénom de personnage changeant ont perturbé la lecture de ceux qui, comme moi, aiment bien que les choses soient à leur place et carrées (et je le comprends, j'ai acheté une réédition d'"Angélique Marquise des Anges" remaniée et enrichie par Anne Golon, mais les nombreuses coquilles et erreurs de ponctuation ont gâché mes retrouvailles avec la marquise - j'en profite pour conseiller le film "Angélique"qui sort en octobre avec Lanvin en Joffrey de Peyrac, qui revisite le mythe dans une production de qualité plus proche des livres historiques d'Anne Golon que l'adaptation sixties qui en avait été faite).
Il suffisait de connaître l'espace insécable (ctrl + maj + espace) pour solidariser le point d'interrogation à la phrase dont il est issu.
Quant à Armand Vignal il ne s'appelle plus Arnaud Vignal selon les pages. C'est bien Armand.
La treille, elle, est redevenue ce qu'elle n'aurait jamais dû cessé d'être : un treillage. Quand on sait qu'une treille est une vigne grimpant le long d'un mur et que le treillage c'est l'armature en bois qui lui permet de monter, on réalise l'importance qu'il y avait à changer ce point...

D'ici quelques jours, donc, "Le tombeau des moines" fait peau neuve grâce à vos remontées et votre œil de lynx pour aller un peu plus vers la perfection. C'est important pour moi car je fais ma demande de code ISBN qui va donc me permettre d'enregistrer mon livre officiellement comme œuvre d'auteur.
Ensuite je pourrai proposer quelques exemplaires aux librairies et en adresser aux grandes maisons d'édition.
Et pour aller au bal, il faut mettre son plus beau costume comme dirait Pirouly, ou sa plus belle robe comme dirait Martinou.
Merci à tous pour votre lecture attentive et constructive. Grâce à vous je vais de l'avant.

Amicalement

Thierry RAINOT


dimanche 1 septembre 2013

Rentrée des classes... Même pour Martinou et Pirouly.

Eh oui, le moment le plus difficile des vacances, c'est le dernier jour.
Mais dès demain, les enfants, vous aurez déjà oublié ce mauvais moment en retrouvant tous les copains et copines et les nombreuses choses que vous aurez à vous raconter. Sans compter le plaisir de découvrir des nouvelles têtes...
Soyez bienveillants les uns envers les autres et pensez aussi à ceux qui n'ont pas eu l'occasion de partir vers de nouveaux horizons durant l'été.
Il n'y a pas de bolos, juste des gens avec des qualités différentes , et c'est aussi de ces différences qu'on peut s'enrichir.
Happy face et bon courage,

Thierry

samedi 3 août 2013

Carte postale de Barroy

Nous espérons que vous passez tous de bonnes vacances et qu'elles sont l'occasion de jolies rencontres et de nouvelles expériences.
Pirouly et moi travaillons à l'entretien des éléphants dans un cirque installé à Barroy depuis début juillet , et nous vous raconterons très rapidement l'histoire incroyable qui nous est arrivée depuis que nous avons rencontré Salvy, un petit dresseur d'otarie de notre âge. Il est fantastique et nous a appris beaucoup de choses sur son univers, même si les choses n'ont pas toujours tourné comme nous nous y attendions...

Prenez soin de vous et gardez l'œil ! l'aventure n'est jamais très loin.
Nous retournons au milieu de nos nouveaux amis, Urko le chimpanzé, Mademoiselle Bigleux la girafe et Armelle l'autruche.
Nous vous embrassons très fort,

Martinou 
         et Pirouly

vendredi 19 juillet 2013

DECOUVREZ MARTINOU ET PIROULY, DEUX NOUVEAUX PERSONNAGES DESTINES AUX 10 - 15 ANS

DECOUVREZ LES M AND P's,
DES NOUVEAUX PERSONNAGES DESTINES AUX 10 - 18 ANS,
DANS LEUR PREMIÈRE AVENTURE :
"LE TOMBEAU DES MOINES"

Pour commander le livre copier le lien ci-dessous dans votre barre http  : 
http://www.thebookedition.com/le-tombeau-des-moines-thierry-rainot-p-97826.html 

Le lien Facebook : https://www.facebook.com/thierry.rainot


Que vous soyez un surfer web aventurier, un proche ou une connaissance de l'auteur, n'hésitez pas à lire les articles de ce blog. Si le parcours d'un nouvel auteur et de son aventure naissante à la recherche d'un éditeur vous rend curieux, si vous êtes passionné de littérature jeunesse ou tout simplement si vous avez déjà lu "Le tombeau des moines", n'hésitez pas à laisser un message. Les commentaires des enfants qui l'auront lu sont particulièrement les bienvenus.

samedi 13 juillet 2013

Dernière partie L'OPPORTUNITE D'ETRE LU ET LE COURAGE D'ACCEPTER D'ETRE LU



L'OPPORTUNITE D'ETRE LU ET LE COURAGE D'ACCEPTER D'ETRE LU

Puis en septembre 2012, j'apprends que mon beau-frère Nicolas a écrit un livre, disponible en version ebook ou papier sur un site internet: thebookedition.
Sans le savoir, il me montre le chemin du retour vers "Martinou et Pirouly: le tombeau des moines".
Mais oui, voilà un moyen de donner une forme quasi professionnelle à ma création. Je fais partie des faiseurs. J'ai besoin de créer: une sculpture, un pot à crayon, un meuble, une banderole festive, un carton d'invitation, une animation... Le fait de savoir que je peux donner un format livre à Martinou et Pirouly m'emballe déjà. Mais l'opportunité de le rendre public facilement, c'est inespéré.
A côté de cela, une collègue de travail, Svetlana C., me fait régulièrement des louanges sur la qualité de ma rédaction et n'est pas étonnée d'apprendre que j'écris. Par des mots gentils et persuasifs, elle m'encourage à reprendre la plume.
Autre signe du destin (j'ai toujours été très attentif aux "signes" répétitifs qui vous montrent une même direction avec insistance. Cela m'a plutôt réussi !), le même mois le Président de ma boîte offre à chaque membre du personnel un ipad pour fêter les 30 ans de l'entreprise. D'abord circonspect face à l'outil (je ne suis pas très doué avec la technologie) je découvre très vite l'immense liberté que cela va me procurer, moi qui effectue 3h à 3h30 de transport par jour, ayant choisi de vivre à la campagne tout en travaillant dans la capitale.


 A moi internet sans fil, les téléchargements de jeux, films, séries pour des trajets plus divertissants !
Mais la fonction qui m'intéresse le plus se révèle être la fonction wordpad qui me permet de mettre enfin en fichier informatique mon manuscrit. Eh oui, je n'arrive pas à écrire directement sur ordinateur dans la phase créatrice. Je laisse courir mon stylo sur du papier, je raye, je souligne, j'ajoute, j'annote. C'est plus fluide comme ça. J'utilise l'ordinateur pour mes recherches documentaires mais c'est tout.
Donc, de novembre 2012 à mars 2013, j'ai reporté sur wordpad les 4 bloc-notes papier sur lesquels a été rédigé "le tombeau des moines", bien calé au fond des fauteuils du TER Bourgogne de 18h Gare de Lyon. Je me suis surpris à changer encore des choses, à ajouter quelques scènes, à fignoler.
Fin mars 2013, tout est transcrit, mais il me reste toujours ce fameux chapitre de clôture. Pris par l'urgence j'ai décidé qu'au premier juin au plus tard mon livre devait être disponible à l'achat sur le site (j'ai besoin de me fixer des échéances pour être productif; et travailler dans l'urgence m'a toujours réussi). Cette pression me fait accoucher de la fin, rédigée en à peine quinze jours.



"Martinou et Pirouly: le tombeau des moines" est maintenant une histoire bouclée, prête à m'échapper et à vivre sa propre vie.
Je confie à d'autres les dernières corrections et critiques, pour un recul nécessaire avant le grand plongeon (merci les gars, parce qu’une x-ième lecture de Martinou et Pirouly, et je me pendais haut et court, arghhh).
Pendant ce temps je m'occupe de la couverture. J'ai déjà en  tête le visuel depuis quelques mois. Reste à le réaliser. Je suis peu doué pour le dessin, mais je maîtrise en revanche photostudio...
J’ai proposé à un ami Laurent B., que je sais être doué en dessin (son rêve était de devenir dessinateur au studio Disney), s’il accepterait d’illustrer ma couverture. Il a gentiment accepté et m’a demandé de lui décrire précisément ce que je souhaitais.
Je choisis d'illustrer une scène qui n'est pas directement relatée dans le livre mais qui est la base de l'intrigue. J'avais envie de quelque chose suscitant l'angoisse et le questionnement.
Je le laisse travailler à sa version et travaille de mon côté à la mienne à partir de calques et montages photoshop de façon à avoir une idée de ce que cela donnerait et plan B au cas où Lolo ne serait pas inspiré.
Finalement quelques semaines plus tard, les deux couvertures sous les yeux, le choix est vite fait, ce sera celle du futur dessinateur des studios Disney. Bravo Lolo et encore merci pour cette magnifique illustration. Quel cadeau !

 
VOICI EN EXCLUSIVITÉ LA COUVERTURE A LAQUELLE VOUS AVEZ  ÉCHAPPÉE
 
Une fois la maquette entre les mains, reste à combattre les dernières réticences. Accepter d'être lu !
Combattre sa pudeur et accepter le regard que vont porter les autres sur mon travail; les proches, la famille, mais aussi les amis et enfin les collègues ou autres connaissances actuelles ou anciennes.
Les commentaires de tout poil, positifs, constructifs, comme ceux négatifs, sans oublier l'indifférence. Suis-je prêt à affronter tout ça.
Alors qu'est-ce que je me dis?
Eh bien je me dis que j'ai eu beaucoup de plaisir à écrire et à créer cette histoire. Je me dis aussi que j'ai longuement et durement travaillé. Je me dis que partager est la meilleure des récompenses et que, peut-être, petite cerise sur le gâteau, des enfants de 10 à 15 ans vont prendre plaisir à lire ce livre et avoir les mêmes frissons que j'ai eu à leur âge en découvrant les aventures du Club des Cinq. Car c’est avant tout aux enfants que s’adresse ce livre et c'est pour eux que j'ai pris mon courage à deux mains, faisant fi des réactions de certains de leurs ainés toujours moins spontanés et sujets aux oppositions ou aux critiques gratuites et autres sentiments négatifs qui décourageraient un régiment, sans compter le mépris naturel qu'inspire un auteur littérature jeunesse. 
Les enfants ne jugeront pas l'auteur, mais l'histoire et les personnages. Soit l'histoire est bonne et ils adhèrent, soit elle est nulle et ils accrochent pas.


Alors je sais, il n’y a ni tablettes, ni blue-tooth ou autre divix dans Martinou et Pirouly mais j’espère bien que cela rendra exotique leurs aventures. J’ai donc volontairement gommé au maximum les références temporelles. Beaucoup de jeunes se demandent aujourd’hui comment survivre à la campagne sans écrans ni iphone. « Le tombeau des moines » les dépaysera sûrement et leur apportera, je le souhaite, un début de réponse. Pour leurs parents, cela aura un petit goût de madeleine et leur rappellera nos mercredis et week-ends de l’extrême.
Comme toutes mes autres expériences artistiques, cela ne peut être que créateur de lien, prétexte à de nouvelles rencontres, de nouvelles émotions. Martinou et Pirouly entretiennent mon envie d'aller vers l'autre cet étrange étranger (il n'est jamais trop tard pour y parvenir) et maintiennent ma curiosité à un âge où on est tenté d'être revenu de tout.
Loin de moi l'idée de prétendre au succès de JK Rowling, j'ai juste envie de tenter l'aventure et si je ne tente pas, je ne saurais pas. Alors tentons.
Je ne suis pas Victor Hugo. Je prétends juste divertir en me divertissant. Cela m'aide à garder mon âme d'enfant.
C'est peut-être pour ça que j'ai choisi ce créneau.
Et puis je laisse une trace à mes petites nièces qui, si elles sont trop grandes aujourd'hui pour découvrir cette histoire (pardon les filles, je pensais pas que vous grandiriez si vite !), sauront  toujours la ressortir de leur bibliothèque pour leurs propres enfants.

Ce blog va entrer en veille en ce qui concerne l'animation car je dois retourner à ma plume pour le second tome, mais il vous appartient d'y laisser des messages et d'en faire la réputation. Dès que vous croiserez quelqu'un qui accorde de l'intérêt à de nouvelles lectures pour ses enfants, pensez à le diriger ici.
Martinou et Pirouly "Le clown ne rit plus", se déroulera dans un cirque de passage à Barroy. Mais l'assassinat du clown vedette va venir perturber leur stage d'été. Les artistes de ce cirque ont décidément tous un secret à cacher ce qui pourrait bien avoir couté la vie au clown curieux...
J'ai déjà commencé à me documenter sur le milieu du cirque et la tâche est grande. J'espère seulement pouvoir écrire cette histoire plus rapidement que la précédente.
Je m'en vais y plonger avec jubilation et je reviens vers vous.

 
Il y a ceux qui pensent que rêver n'est que rêver, ceux qui ont un rêve unique et craignent de le réaliser car ils en perdraient toute raison d'exister, et puis il y a ceux qui n'ont de cesse que de vouloir réaliser leur rêve... tant mieux s'ils y parviennent car, pour ces imaginatifs, il y a toujours d'autres rêves à venir.
Je viens d'en réaliser un.