Bonjour à tous, premiers fidèles des aventures de Martinou et Pirouly,
bientôt 4 mois que mon premier livre "Le tombeau des moines" est sorti sur le site d'auto-édition THEBOOKEDITION.
L'aventure se poursuit puisque, fort de vos remarques et réactions à la lecture de ce premier opus, j'ai pu mieux juger des points forts et des points faibles de mon écriture.
Comme je suis conscient que chacun est perfectible et que je suis soucieux de livrer à mes lecteurs quelque chose de proche du parfait, cela m'a été d'une grande aide et je peux aborder ma seconde histoire en évitant ces pièges.
Toutefois, comme j'ai possibilité d'intervenir sur mon manuscrit "Le tombeau des moines", et sa version n'étant donc pas immuable, j'ai décidé de le remanier en tenant compte des trois remarques qui sont revenues le plus souvent de votre part :
1. Les dialogues des enfants ne sont pas suffisamment crédibles compte tenu de leur âge (leurs dialogues ne diffèrent pas du vocabulaire du texte de narration ).
Face à cela, j'avais deux solutions :
- je modifiais l'âge des personnages pour coller à la maturité des dialogues. Cela impliquait de modifier le contexte de certains passages (scènes se déroulant dans l'école primaire ) et que je renonce à l'idée que je m'étais fait du rapport entre les enfants notamment entre Martinou et Pirouly (Pirouly peut être la mascotte de l'équipe à 10 ans, ce qui est plus difficile à 15... cela implique aussi un rapport plus sexué). Cela impliquait aussi que je renonce à faire grandir les personnages sous les yeux du lecteur.
Donc cette solution ne m'a pas emballé.
Ou bien :
- je modifiais tous les dialogues des enfants pour les rendre plus simples et les démarquer du texte narratif qui, lui, pouvait rester dans un langage plus soutenu. Même si c'est Pirouly qui raconte, on peut imaginer qu'il le fait une fois devenu adulte.
J'ai donc remanié tous les échanges entre les enfants et ceux de certains adultes censés avoir un langage plus populaire. J'ai par exemple supprimé tous les "nous" au profit de "on" davantage utilisé dans le langage courant. J'ai glissé quelques maladresses d'expression puisqu'à dix ans elle n'est pas toujours parfaite m'a-t-on dit... J'ai quand même laissé quelques mots compliqués dans la narration car j'estime que la lecture est certes un divertissement mais aussi un apprentissage du langage, et à l'heure d'internet il est rapide de trouver la définition d'un mot. Toujours vers le haut les enfants, c'est ce qu'on m'a appris !!
2. Le sous-titre Martinou et Pirouly est trop connoté 6 - 8 ans et en contradiction avec le titre "Le tombeau des moines" davantage dramatique et donc mature. Le risque est de brouiller l'image et que le livre manque sa cible.
Alors là ça a été plus difficile d'abandonner cette appellation qui me tenait à cœur compte-tenu de mon passé (ceux qui ont lu mes éditos précédents comprendront...). Puis je me suis rendu-compte que j'avais désormais fait la séparation entre mes souvenirs et mes personnages et pris conscience que, désormais, ils avaient leur vie propre et pouvaient s'affranchir de la réalité (l'important est que ma cousine Martine conservera précieusement son exemplaire nous mettant en vedette). Ce qui m'a fait me décider c'est que vous avez été plusieurs à me dire que Poucy et Mirliton, faisant partie de la bande, il était dommage qu'elles soient oubliées dans le sous-titre, et que leur caractère soit si peu développé dans l'histoire (je vais me rattraper dans "le clown ne rit plus" c'est promis).
Etant donné la construction de l'histoire et son intrigue, il semble que "le tombeau" doive intéresser un public plus adolescent.
Compte-tenu de tous ces points, j'ai donc rebaptisé ma fine équipe :
"Le tombeau des moines - Une aventure des M and P's" (se prononce aimandpize !!)
Les deux M = Martinou et Mirliton, les deux P = Pirouly et Poucy. Tout le monde y est ?!!
Cela fait plus fun, plus djeun's. Non ?
Mais ce sous-titre n'apparait plus que sur la page de garde et le quatrième de couverture où l'équipe est présentée. La couv., elle, annonce uniquement "Le tombeau des moines".
3. La ponctuation placée en début de ligne et des coquilles ou prénom de personnage changeant ont perturbé la lecture de ceux qui, comme moi, aiment bien que les choses soient à leur place et carrées (et je le comprends, j'ai acheté une réédition d'"Angélique Marquise des Anges" remaniée et enrichie par Anne Golon, mais les nombreuses coquilles et erreurs de ponctuation ont gâché mes retrouvailles avec la marquise - j'en profite pour conseiller le film "Angélique"qui sort en octobre avec Lanvin en Joffrey de Peyrac, qui revisite le mythe dans une production de qualité plus proche des livres historiques d'Anne Golon que l'adaptation sixties qui en avait été faite).
Il suffisait de connaître l'espace insécable (ctrl + maj + espace) pour solidariser le point d'interrogation à la phrase dont il est issu.
Quant à Armand Vignal il ne s'appelle plus Arnaud Vignal selon les pages. C'est bien Armand.
La treille, elle, est redevenue ce qu'elle n'aurait jamais dû cessé d'être : un treillage. Quand on sait qu'une treille est une vigne grimpant le long d'un mur et que le treillage c'est l'armature en bois qui lui permet de monter, on réalise l'importance qu'il y avait à changer ce point...
D'ici quelques jours, donc, "Le tombeau des moines" fait peau neuve grâce à vos remontées et votre œil de lynx pour aller un peu plus vers la perfection. C'est important pour moi car je fais ma demande de code ISBN qui va donc me permettre d'enregistrer mon livre officiellement comme œuvre d'auteur.
Ensuite je pourrai proposer quelques exemplaires aux librairies et en adresser aux grandes maisons d'édition.
Et pour aller au bal, il faut mettre son plus beau costume comme dirait Pirouly, ou sa plus belle robe comme dirait Martinou.
Merci à tous pour votre lecture attentive et constructive. Grâce à vous je vais de l'avant.
Amicalement
Thierry RAINOT
samedi 28 septembre 2013
dimanche 1 septembre 2013
Rentrée des classes... Même pour Martinou et Pirouly.
Mais dès demain, les enfants, vous aurez déjà oublié ce mauvais moment en retrouvant tous les copains et copines et les nombreuses choses que vous aurez à vous raconter. Sans compter le plaisir de découvrir des nouvelles têtes...
Il n'y a pas de bolos, juste des gens avec des qualités différentes , et c'est aussi de ces différences qu'on peut s'enrichir.
Happy face et bon courage,
Thierry
samedi 3 août 2013
Carte postale de Barroy
Nous espérons que vous passez tous de bonnes vacances et qu'elles sont l'occasion de jolies rencontres et de nouvelles expériences.
Pirouly et moi travaillons à l'entretien des éléphants dans un cirque installé à Barroy depuis début juillet , et nous vous raconterons très rapidement l'histoire incroyable qui nous est arrivée depuis que nous avons rencontré Salvy, un petit dresseur d'otarie de notre âge. Il est fantastique et nous a appris beaucoup de choses sur son univers, même si les choses n'ont pas toujours tourné comme nous nous y attendions...
Prenez soin de vous et gardez l'œil ! l'aventure n'est jamais très loin.
Nous retournons au milieu de nos nouveaux amis, Urko le chimpanzé, Mademoiselle Bigleux la girafe et Armelle l'autruche.
Nous vous embrassons très fort,
Martinou
et Pirouly
Pirouly et moi travaillons à l'entretien des éléphants dans un cirque installé à Barroy depuis début juillet , et nous vous raconterons très rapidement l'histoire incroyable qui nous est arrivée depuis que nous avons rencontré Salvy, un petit dresseur d'otarie de notre âge. Il est fantastique et nous a appris beaucoup de choses sur son univers, même si les choses n'ont pas toujours tourné comme nous nous y attendions...
Prenez soin de vous et gardez l'œil ! l'aventure n'est jamais très loin.
Nous retournons au milieu de nos nouveaux amis, Urko le chimpanzé, Mademoiselle Bigleux la girafe et Armelle l'autruche.
Nous vous embrassons très fort,
Martinou
et Pirouly
vendredi 19 juillet 2013
DECOUVREZ MARTINOU ET PIROULY, DEUX NOUVEAUX PERSONNAGES DESTINES AUX 10 - 15 ANS
DECOUVREZ LES M AND P's,
DES NOUVEAUX PERSONNAGES DESTINES AUX 10 - 18 ANS,
DANS LEUR PREMIÈRE AVENTURE :
"LE TOMBEAU DES MOINES"
Pour commander le livre copier le lien ci-dessous dans votre barre http :
http://www.thebookedition.com/le-tombeau-des-moines-thierry-rainot-p-97826.html
Le lien Facebook : https://www.facebook.com/thierry.rainot
Le lien Facebook : https://www.facebook.com/thierry.rainot
Que vous soyez un surfer web aventurier, un proche ou une connaissance de l'auteur, n'hésitez pas à lire les articles de ce blog. Si le parcours d'un nouvel auteur et de son aventure naissante à la recherche d'un éditeur vous rend curieux, si vous êtes passionné de littérature jeunesse ou tout simplement si vous avez déjà lu "Le tombeau des moines", n'hésitez pas à laisser un message. Les commentaires des enfants qui l'auront lu sont particulièrement les bienvenus.
samedi 13 juillet 2013
Dernière partie L'OPPORTUNITE D'ETRE LU ET LE COURAGE D'ACCEPTER D'ETRE LU
L'OPPORTUNITE D'ETRE LU ET
LE COURAGE D'ACCEPTER D'ETRE LU
Puis
en septembre 2012, j'apprends que mon beau-frère Nicolas a écrit un livre,
disponible en version ebook ou papier sur un site internet: thebookedition.
Sans
le savoir, il me montre le chemin du retour vers "Martinou et Pirouly: le
tombeau des moines".
Mais
oui, voilà un moyen de donner une forme quasi professionnelle à ma création. Je
fais partie des faiseurs. J'ai besoin de créer: une sculpture, un pot à crayon,
un meuble, une banderole festive, un carton d'invitation, une animation... Le
fait de savoir que je peux donner un format livre à Martinou et Pirouly
m'emballe déjà. Mais l'opportunité de le rendre public facilement, c'est
inespéré.
A
côté de cela, une collègue de travail, Svetlana C., me fait régulièrement des
louanges sur la qualité de ma rédaction et n'est pas étonnée d'apprendre que
j'écris. Par des mots gentils et persuasifs, elle m'encourage à reprendre la
plume.
Autre
signe du destin (j'ai toujours été très attentif aux "signes"
répétitifs qui vous montrent une même direction avec insistance. Cela m'a
plutôt réussi !), le même mois le Président de ma boîte offre à chaque membre
du personnel un ipad pour fêter les 30 ans de l'entreprise. D'abord circonspect
face à l'outil (je ne suis pas très doué avec la technologie) je découvre très
vite l'immense liberté que cela va me procurer, moi qui effectue 3h à 3h30 de
transport par jour, ayant choisi de vivre à la campagne tout en travaillant
dans la capitale.
A
moi internet sans fil, les téléchargements de jeux, films, séries pour des
trajets plus divertissants !
Mais
la fonction qui m'intéresse le plus se révèle être la fonction wordpad qui me
permet de mettre enfin en fichier informatique mon manuscrit. Eh oui, je
n'arrive pas à écrire directement sur ordinateur dans la phase créatrice. Je
laisse courir mon stylo sur du papier, je raye, je souligne, j'ajoute,
j'annote. C'est plus fluide comme ça. J'utilise l'ordinateur pour mes
recherches documentaires mais c'est tout.
Donc,
de novembre 2012 à mars 2013, j'ai reporté sur wordpad les 4 bloc-notes papier
sur lesquels a été rédigé "le tombeau des moines", bien calé au fond
des fauteuils du TER Bourgogne de 18h Gare de Lyon. Je me suis surpris à
changer encore des choses, à ajouter quelques scènes, à fignoler.
Fin
mars 2013, tout est transcrit, mais il me reste toujours ce fameux chapitre de
clôture. Pris par l'urgence j'ai décidé qu'au premier juin au plus tard mon
livre devait être disponible à l'achat sur le site (j'ai besoin de me fixer des
échéances pour être productif; et travailler dans l'urgence m'a toujours
réussi). Cette pression me fait accoucher de la fin, rédigée en à peine quinze
jours.
"Martinou
et Pirouly: le tombeau des moines" est maintenant une histoire bouclée,
prête à m'échapper et à vivre sa propre vie.
Je
confie à d'autres les dernières corrections et critiques, pour un recul nécessaire
avant le grand plongeon (merci les gars, parce qu’une x-ième lecture de Martinou
et Pirouly, et je me pendais haut et court, arghhh).
Pendant
ce temps je m'occupe de la couverture. J'ai déjà en tête le visuel depuis quelques mois. Reste à
le réaliser. Je suis peu doué pour le dessin, mais je maîtrise en revanche
photostudio...
J’ai
proposé à un ami Laurent B., que je sais être doué en dessin (son rêve était de
devenir dessinateur au studio Disney), s’il accepterait d’illustrer ma
couverture. Il a gentiment accepté et m’a demandé de lui décrire précisément ce
que je souhaitais.
Je
choisis d'illustrer une scène qui n'est pas directement relatée dans le livre
mais qui est la base de l'intrigue. J'avais envie de quelque chose suscitant
l'angoisse et le questionnement.
Je
le laisse travailler à sa version et travaille de mon côté à la mienne à partir
de calques et montages photoshop de façon à avoir une idée de ce que cela
donnerait et plan B au cas où Lolo ne serait pas inspiré.
Finalement
quelques semaines plus tard, les deux couvertures sous les yeux, le choix est
vite fait, ce sera celle du futur dessinateur des studios Disney. Bravo Lolo et
encore merci pour cette magnifique illustration. Quel cadeau !
Une
fois la maquette entre les mains, reste à combattre les dernières réticences.
Accepter d'être lu !
Combattre
sa pudeur et accepter le regard que vont porter les autres sur mon travail; les
proches, la famille, mais aussi les amis et enfin les collègues ou autres
connaissances actuelles ou anciennes.
Les
commentaires de tout poil, positifs, constructifs, comme ceux négatifs, sans oublier l'indifférence. Suis-je prêt à affronter tout ça.
Alors
qu'est-ce que je me dis?
Eh
bien je me dis que j'ai eu beaucoup de plaisir à écrire et à créer cette
histoire. Je me dis aussi que j'ai longuement et durement travaillé. Je me dis
que partager est la meilleure des récompenses et que, peut-être, petite cerise
sur le gâteau, des enfants de 10 à 15 ans vont prendre plaisir à lire ce livre
et avoir les mêmes frissons que j'ai eu à leur âge en découvrant les aventures
du Club des Cinq. Car c’est avant tout aux enfants que s’adresse ce livre et c'est pour eux que j'ai pris mon courage à deux mains, faisant fi des réactions de certains de leurs ainés toujours moins spontanés et sujets aux oppositions ou aux critiques gratuites et autres sentiments négatifs qui décourageraient un régiment, sans compter le mépris naturel qu'inspire un auteur littérature jeunesse.
Les enfants ne jugeront pas l'auteur, mais l'histoire et les personnages. Soit l'histoire est bonne et ils adhèrent, soit elle est nulle et ils accrochent pas.
Alors
je sais, il n’y a ni tablettes, ni blue-tooth ou autre divix dans Martinou et
Pirouly mais j’espère bien que cela rendra exotique leurs aventures. J’ai donc
volontairement gommé au maximum les références temporelles. Beaucoup de jeunes
se demandent aujourd’hui comment survivre à la campagne sans écrans ni iphone.
« Le tombeau des moines » les dépaysera sûrement et leur apportera,
je le souhaite, un début de réponse. Pour leurs parents, cela aura un petit
goût de madeleine et leur rappellera nos mercredis et week-ends de l’extrême.
Comme
toutes mes autres expériences artistiques, cela ne peut être que créateur de
lien, prétexte à de nouvelles rencontres, de nouvelles émotions. Martinou et Pirouly entretiennent mon envie d'aller vers l'autre cet étrange étranger (il n'est jamais trop tard pour y parvenir) et maintiennent ma curiosité à un âge où on est tenté d'être revenu de tout.
Loin de moi l'idée de prétendre au succès de JK Rowling, j'ai juste envie de tenter l'aventure et si je ne tente pas, je ne saurais pas. Alors
tentons.
Je ne suis pas Victor Hugo. Je prétends juste divertir en me
divertissant. Cela m'aide à garder mon âme d'enfant.
C'est
peut-être pour ça que j'ai choisi ce créneau.
Et
puis je laisse une trace à mes petites nièces qui, si elles sont trop grandes
aujourd'hui pour découvrir cette histoire (pardon les filles, je pensais pas
que vous grandiriez si vite !), sauront
toujours la ressortir de leur bibliothèque pour leurs propres enfants.
Martinou et Pirouly "Le clown ne rit plus", se
déroulera dans un cirque de passage à Barroy. Mais l'assassinat du clown
vedette va venir perturber leur stage d'été. Les artistes de ce cirque ont décidément tous un secret à cacher ce qui pourrait bien avoir couté la vie au clown curieux...
J'ai
déjà commencé à me documenter sur le milieu du cirque et la tâche est grande. J'espère
seulement pouvoir écrire cette histoire plus rapidement que la précédente.
Je
m'en vais y plonger avec jubilation et je reviens vers vous.
Il y a ceux qui pensent que rêver n'est que rêver, ceux qui ont un rêve unique et craignent de le réaliser car ils en perdraient toute raison d'exister, et puis il y a ceux qui n'ont de cesse que de vouloir réaliser leur rêve... tant mieux s'ils y parviennent car, pour ces imaginatifs, il y a toujours d'autres rêves à venir.
Je viens d'en réaliser un.
dimanche 7 juillet 2013
Partie 8 : La découverte des affres de l'écriture
LA DECOUVERTE DES AFFRES DE L'ECRITURE
Quand je me suis
mis à écrire ces petites histoires, Martinou et Pirouly formaient un duo. J'ai ajouté les personnages
de Poucy et Mirliton quand j'ai su me débrouiller avec deux personnages à peu
près correctement (c'est comme quand vous jonglez, vous commencez prudemment
par deux balles avant d'en inclure une troisième, puis une quatrième...).
En quittant le
format texte/ poésie, je passai à quelque chose de beaucoup plus ambitieux,
mais tellement plus excitant et amusant. Je découvris au fur et à mesure des
lignes et des pages noircies, la réelle difficulté d'écrire...que dis-je,
non... écrire c'est simple (il faut juste un stylo)...ce qui est compliqué,
c'est de narrer, de construire et de faire évoluer une histoire avec cohérence.
C’est un travail de longue haleine.
Quand on manque
de technique, on se lance au jugé, on improvise, on rafistole. Cela donne une
suite de scénettes sans trop de rapport entre elles et une intrigue un peu
tarabiscotée...et beaucoup d'incohérences (mon angoisse).
Je découvris
aussi que cela demandait plus de disponibilité, plus de temps, plus de concentration.
Quand vous êtes dans une histoire, vous ne supportez pas d'être dérangé, ne
serait-ce que par un désinvolte "On mange ! A taaable !!" qui vous
fait atterrir de force dans le monde réel et vous fait perdre le fil de ce que
vous racontiez. Et pour vous remettre au boulot là où vous vous étiez arrêté,
ce n’est pas facile ! Il faut se remettre dans "l'ambiance" et ce
n'est pas instantané (en tous cas, pas pour moi !).Quand les muses sont là, il faut les honorer !!
Donc, pas
question de se mettre à écrire sur un bout de table pour une demie -heure après
le boulot entre la soupe et le journal du soir, ou juste avant de dormir (à
moins d'être constitué pour des nuits blanches, ce que je ne suis pas...toutefois il m'arrive aujourd'hui de noter sur un calepin, en pleine nuit, des idées qui me sont venues à la faveur d'une petite insomnie, de peur qu'elles ne s'envolent d'ici le lendemain matin). Pour
cette raison, je me consacrai à mon hobby essentiellement au cours des vacances
et quelques week-ends où, là, je disposai de temps.
Sans compter que
je continuai à lire beaucoup à côté, afin d'enrichir encore mon vocabulaire,
vocabulaire que je découvris très limité malgré toutes ces années de lecture.
Je le découvris à la difficulté que j'eus de trouver les mots, (et des mots
variés) pour décrire des choses, des gens, des situations. Rien que la
description physique d'un personnage: quel challenge (je ne suis pas certain
d'y arriver encore aujourd'hui, mais je travaille sur les physionomies). Je me
suis rendu à l'évidence, il fallait se documenter pour s'approprier un champ
sémantique.
Je voulais
parler d'un évadé ? Il fallait me documenter sur les grandes cavales, sur le
système de recherche policier, l'aspect juridique d'un méfait. Ouh, la, la,
c'est compliqué ! Mais important pour l’enrichissement de la narration et sa
logique ou son réalisme.
Au milieu des
années 90, il faut encore aller à la bibliothèque pour consulter des journaux,
des livres en rapport avec le thème de vos recherches. Comme je faisais cela en
dilettante, j'ai trouvé à l'époque la démarche trop fastidieuse, trop
chronophage.
Du coup ma
production s'est largement ralentie. De 1994 à 1999, j'ai dû écrire quatre nouvelles dont "Martinou
et Pirouly: La maison sur la colline", "Martinou et Pirouly:
L'affaire du petit vélo rouge", "Martinou et Pirouly: la malédiction
des sept moines" (qui deviendra, une fois remaniée, "Le tombeau des
moines").
Au cours de ces
années, ma bibliothèque idéale s'est agrandie grâce au marché aux livres de
Porte de Vanves près du parc Georges Brassens. à Paris Combien de classique de la
littérature ai-je ramené de ce marché, souvent le dimanche matin. Je me revois,
de retour chez moi, étaler mon butin avec jubilation sur le lit, et feuilleter
chaque livre acquis, le renifler, le classer avec les autres par ordre
alphabétique, en imaginant avec délectation toutes les heures de bonheur qu'ils
allaient me procurer.
C'est à cette
époque que je comble mes lacunes en histoire (la matière ne m'a jamais attiré
au collège et au lycée, suite de chiffres et d'événements sans liens entre eux,
racontés sans passion par les professeurs successifs) en découvrant le roman
historique.
Je lus d'abord "les
Rois Maudits" de Druon (idéal pour l'histoire de la première moitié du
XIVème siècle, puis, on me conseilla "Fortune de France" la saga de
Robert merle qui couvre l'histoire de France de Henri III (1547) à Louis XIII
(1661). L'un et l'autre ont pour particularité de raconter des faits
historiques très documentés à travers un personnage réel ou de fiction dont les
aventures nous tiennent en haleine, le tout dans un vocabulaire d'époque très
fleuri. Quel plaisir d'apprendre nos rois de France dans ces conditions.
Et ce fut la
découverte pour moi d'Alexandre Dumas. Ma dernière passion (eh oui, vu
l'importance de l'œuvre de ce gargantuesque écrivain, je n’ai, à ce jour, pas
encore tout lu de lui, mais je compte bien y arriver) m'a apporté tant de
plaisir et de connaissance que je lui voue un culte indéfectible et une
reconnaissance immense. Contrairement à certains, je n'ai pas découvert Dumas
avec "Les trois mousquetaires" ou "Le comte de Monte-Cristo".
Le premier livre que j'ai lu de lui, était "Joseph Balsamo", que
suivent "Le collier de la Reine" et
"Ange Pitou", triptyque qui vous fait découvrir la fin du
règne de Louis XV jusqu'à l'exécution de son successeur. On y assiste aux
prémices de la révolution, on monte sur l’échafaud avec Louis XVI et Marie –Antoinette ;
c’est comme si on y était.
Lui-même fervent
admirateur de Michelet, historien de la révolution, il ne cesse de se
documenter dans les écrits de celui-ci. Passionnant, ce qu'il en fait ! Je vous
recommande ce triptyque. Avec Dumas vous pouvez d'ailleurs visiter toutes les
périodes de l'histoire de France, c'est ça qui est bien.
Mais revenons à
mes humbles préoccupations d'écrivain en herbe.
En 2000, je fais
lire à mon ami Thierry D. les histoires déjà écrites de Martinou et Pirouly.
Sous son œil critique et bienveillant, je suis encouragé à mettre au propre mes
histoires, voir à les étoffer.
Plongé en pleine
fièvre de romans historiques, je m'intéresse particulièrement à l’une d’elles,
"La malédiction des sept moines" et, peu à peu, de nouvelles idées me
viennent. Je pars d’une anecdote que mon père, ancien maçon, nous a souvent
racontée. A l’occasion d’un de ses nombreux chantiers, il avait mis à jour des
cercueils au fond du jardin d’un ancien
monastère. Très vite, je m’éloigne de la nouvelle initialement écrite et
décide de procéder différemment. Par exemple, je m’attèle à un plan ainsi qu'à
des fiches descriptives des personnages afin de bien savoir où je vais.
Sage précaution.
Les choses vont déjà beaucoup mieux. Autre nouveauté pour moi : j'acquiers un
ordinateur et un accès à internet, certes au flux sporadique, mais accès
internet tout de même. Mes recherches sur les sujets qui m'aideront à aborder
ma narration purent enfin se faire plus sereinement, de chez moi, sans
mobilisation excessive de mon temps.
Ainsi je
rédigeai l'essentiel de "Martinou et Pirouly: le tombeau des moines"
entre 2000 et 2006, que ce soit assis confortablement au fond de mon canapé de
la rue Pierre Curie à Ivry, ou sur une plage entre Saint Jean de Luz et
Biarritz, ou encore dans une chaise longue dans le jardin de mes parents en
Picardie, et enfin dans ma nouvelle maison, acquise en 2005. Chaque vacances,
je m'efforçai de faire progresser mes héros de papier dans l’intrigue imaginée.
Une maison c'est
beaucoup d'entretien. En 2006, je laissai
mes héros en fâcheuse posture alors qu'il ne me restait plus que le chapitre de
conclusion à rédiger et que je n'avais jamais été aussi près de la fin. Ces
dernières années, chaque été, je me suis dit qu'il fallait que je termine,
mais les années ont passé et je n’ai pas trouvé le moyen de m'y remettre. Peur
de finir l'histoire aussi, peut-être...
Puis...
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