jeudi 2 janvier 2014

2014 : et si on remontait le temps... !!!


Je vous souhaite au nom des M and P’s une bonne année 2014.
Nous espérons que vous serez toujours plus nombreux à suivre nos aventures et que vous partagerez nos rêves et nos rencontres au long de ces mois à venir.
Si depuis de nombreuses années maintenant la littérature jeunesse a pris un essor  considérable, il s’écoula plusieurs siècles avant que ce fut le cas.
Profitons de ces jours pluvieux et froids pour effectuer une petite rétrospective de la littérature jeunesse et voyons comment elle a évolué au gré du temps.

Au Moyen-âge, le seul livre sur lequel  les enfants pouvaient s’émerveiller et exercer leur imaginaire fut pendant des siècles la bible et ses enluminures, ses gravures  et ses histoires fantastiques. Toutefois c’était un détournement de son objectif principal puisque, bien sûr, la bible n’avait pas celui  de divertir ni de faire rêver, mais plutôt de former les esprits et de les fidéliser à la religion. De plus, seuls les enfants des riches familles pouvaient approcher ce type de livre.
Les enfants s’approprièrent d’autres livres comme le « Pantagruel » de Rabelais (1533) et les fables du fameux La fontaine (1660) qui étaient à l’origine des satires politiques à destination d’adultes à l’esprit séditieux.
Même les contes de Charles Perrault étaient issus de la grande tradition du conte oral et destinés à réjouir toute la famille pour les longues veillées au coin du feu.
Le premier livre écrit spécialement pour un enfant fut « Les aventures de Télémaque » (1699) de Fénelon, et pas n’importe quel enfant puisqu’il écrivit ces aventures spécialement pour le dauphin, petit fils de Louis XIV.
Puis au XVIIIème siècle Jeanne-Marie Leprince de Beaumont  conçut enfin des contes à destination des enfants dont le plus connu reste « La Belle et la Bête » (1757) toujours  aussi efficace si l’on en juge par le succès de la comédie musicale et du film actuellement à l’affiche.
Parallèlement, les enfants les plus favorisés, issus de la noblesse et qui ont seuls accès à l’éducation (surtout s’ils sont de l’espèce masculine), continuent de s’intéresser à des œuvres littéraires, récits d’aventure emprunts d’exotisme et souvent voyages initiatiques :   «Les Mille et une nuits » (1703), « Robinson Crusoë» (1719) de De Foe, « Les voyages de Gulliver » (1726) de Jonathan Swift et autres « Baron de Münchhausen » (1786).
La loi Guizot  (1833), qui  oblige chaque commune à avoir une école, va contribuer au développement d’une littérature à destination exclusive de la jeunesse.
Louis Hachette devient l’éditeur de manuels scolaires et éducatifs. Vers 1850, il va étendre ses publications à des œuvres de loisir. Il profite du développement du chemin de fer et de la banalisation du voyage pour créer des collections de livres à destination des voyageurs. La plus connue et toujours en kiosque aujourd’hui : la bibliothèque rose, première collection destinée aux enfants.
Le prochain article abordera plus spécifiquement l’histoire de cette collection illustre.

1 commentaire: